Droit social : un certain nombre de dispositifs et de prestations existent. Mes droits face au monde du travailL’infection au VIH (virus de l’immunodéficience humaine) ne peut pas être un motif de non-embauche, de discrimination ou de licenciement.Si votre emploi est compatible avec l’infection, vous ne devez jamais l’annoncer à votre employeur. Il s’agit de votre vie privée.L’inaptitude à tenir votre poste (pénibilité par exemple ou absences répétées dues aux effets indésirables de votre traitement) peut vous amener à avoir un conflit avec votre employeur.Vous pouvez aussi demander au médecin du travail et à votre employeur un aménagement horaire thérapeutique ouune nouvelle affectation plus adaptée.La prudence est de règle, ne faites aucune démarche seul. Inscrivez-vous dans un syndicat longtemps à l’avance. Mes droits d’accès aux soins et aux prestations socialesL’infection au VIH appartient aux affections longue durée (ALD), ce qui vous permet de bénéficier d’une prise en charge intégrale des frais médicaux liés à l’infection. Sur votre demande, je ferai les démarches pour l’obtention d’une couverture à 100 %. Attention, les soins concernant les infections ne découlant pas du VIH ne sont pas compris dans cette prise en charge.En cas de situation défavorisée, vous pouvez avoir droit à la Couverture maladie universelle (CMU). Elle est accordée sur critère de résidence et de régularité sur le plan du séjour.Les migrant(e)s sans papiers sont exclus de ce dispositif. Toutefois, si vous êtes concerné(e), vous pouvez bénéficier de l’Aide médicale d’Etat (AME) avec un délai de carence (séjour de trois mois).Si vous n’avez pas de couverture sociale, prenez rendez-vous avec une assistante sociale qui vous dirigera vers les services concernés.La plupart des prestations auxquelles vous pouvez prétendre étaient jusqu’alors attribuées via la Commission technique d’orientation et de reclassement professionnel (COTOREP). La loi handicap a créé les Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH), lieu unique chargé de l’accueil et de l’accompagnement des personnes handicapées et de leurs proches. Ce sont ces nouvelles instances auprès desquelles vous pouvez maintenant vous rapprocher pour bénéficier d’aides matérielles et sociales, comme l’allocation adulte handicapé (AAH) ou la prestation de compensation qui remplace l’allocation compensatrice tierce personne (ACTP) en fonction du taux d’incapacité. Mes droits au quotidien : logement et assuranceLes délais d’attente sont extrêmement longs, vous devez donc rapidement faire votre demande auprès de la préfecture et de l’office des HLM de votre commune. Les informations médicales étant couvertes par le secret médical, joignez à votre dossier la copie de votre carte d’invalidité. Passez par une association pour monter votre dossier. En fonction de vos ressources, vous pourrez obtenir plusieurs aides financières, comme l’aide personnalisée au logement (APL) ou le fond de solidarité logement (FSL). Si vous avez des difficultés importantes de santé (sortie d’hospitalisation), vous pouvez aussi faire la demande d’un appartement de coordination thérapeutique (ACT), qui s’adresse en priorité aux personnes précaires qui ne nécessitent pas d’hospitalisation, mais un suivi quotidien. Qu’il s’agisse de crédits à la consommation, de prêts immobiliers ou professionnels et d’assurance prévoyance, vous êtes considéré(e) comme un client à risque, ce qui rend les négociations difficiles. Toutefois, depuis début janvier 2007, l’Etat, les professionnels concernés et les associations de malades ont signé la convention AERAS (S’assurer et emprunter avec un risque aggravé de santé), qui tend à élargir l’accès à l’emprunt et l’assurance des personnes présentant un risque aggravé de santé. Mais votre crédit sera plus cher. Conquérir ses droits sociauxMalgré les dispositifs mis en place, faire valoir ses droits reste une démarche difficile.Ne vous laissez pas décourager. Adressez-vous aux associations qui pourront vous orienter et vous aider. Multipliez les contacts et surtout ne restez pas seul(e). Auteur : DR Robert BRAMI
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Janvier 2018
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